Symptomatologie des allergies

Les symptômes liés aux allergies sont variables et peuvent toucher différentes parties du corps :

Les symptômes cutanéo-muqueux :

La conjonctivite

Elle accompagne souvent la rhinite.

Les maladies de la peau

Les principales manifestations cutanées provoquées par les allergies sont : l’urticaire, l’angio-œdème, l’eczéma/dermatite de contact, l’eczéma/dermatite atopique et les éruptions exanthémateuses.

Certains auteurs préfèrent parler de dermatite dans les cas les plus aigus et d’eczéma dans les formes plus chroniques.

La dermatite atopique est une inflammation cutanée chronique. Elle est caractérisée par du prurit localisé aux plis de flexion des membres, quelquefois à la face, au tronc et aux mains.

L’urticaire est une réaction cutanée constituée de papules œdémateuses palpables, identiques aux lésions créées par le contact des orties.

L’œdème angioneurotique (ou angio-œdème ou œdème de Quincke) est une forme particulière d’urticaire. C’est un œdème (gonflement) profond des tissus sous-cutanés ou sous-muqueux, avec une peau d’apparence souvent normale, accompagné d’une sensation de picotements ou de brûlure plutôt que de véritable prurit. On peut retrouver ce gonflement sur le visage (lèvres, paupières), mais aussi au niveau des régions génitales, aux extrémités ou au niveau des grosses articulations. L’œdème de Quincke peut atteindre les muqueuses de la bouche, du larynx ou des voies digestives (apparition de maux de ventre, nausées, vomissements ou diarrhées). Quand apparaît un œdème laryngé, une asphyxie brutale est possible. Heureusement, ce type d’atteinte est rare !

Les symptômes respiratoires :

La rhinite

Il s’agit des symptômes résultant d’une réaction immunologique due à une hypersensibilité dans le nez.

L’asthme 

C’est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes dans laquelle de nombreuses cellules jouent un rôle, chez les sujets prédisposés, cette inflammation entraîne des symptômes récidivants de sifflement, d’essoufflement et de toux.

Les mécanismes allergiques sont impliqués dans environ 80% des cas d’asthme chez les enfants et dans plus ou moins 40 à 50% des formes adultes.

Les patients associent spontanément les symptômes cutanés à l’allergie alimentaire, tandis que les symptômes respiratoires, particulièrement l’asthme, le sont rarement.  

Les symptômes respiratoires peuvent aussi être causés par inhalation d’allergènes alimentaires, particulièrement après exposition industrielle. L’asthme des boulangers résultant de l’inhalation de farine (froment, alpha-amylase), l’asthme des cuisiniers aux émanations de vapeurs de cuisine (ex. poisson)… en sont des illustrations (= asthme professionnel). 

Les symptômes digestifs :

Il s’agit des nausées, vomissements, diarrhées, constipation et douleurs abdominales. Ce sont les plus classiques. Certains enfants allergiques peuvent présenter un dégoût pour un aliment avec refus de la prise de cet aliment ! Cela peut correspondre à une authentique allergie alimentaire.

Les symptômes généralisés :

L’anaphylaxie se présente comme une réaction sévère (parfois vitale !) et généralisée pouvant associer des symptômes cutanés, respiratoires, cardio-vasculaires et gastro-intestinaux.  

C’est une réaction redoutable survenant la plupart du temps 1 à 30 minutes après l’exposition à l’aliment (la moyenne est de 30 minutes, mais dans les cas extrêmement sévères, le choc survient en quelques minutes). Néanmoins, le délai de survenue peut atteindre 2 heures après le repas. L’anaphylaxie peut être la première manifestation de l’allergie alimentaire ou se développer chez des sujets ayant une histoire clinique d’allergie.

Attention !!! D’après Bidat et Loigerot, « l’anaphylaxie n’est pas un choc anaphylactique. Les Anglo-Saxons utilisent le terme d’anaphylaxie s’il existe des signes cutanés, comme une urticaire, associés à un signe respiratoire, ou un signe digestif, ou un signe cardiovasculaire. »

Bidat et Loigerot disent que « tous les signes de l’allergie peuvent s’associer dans le choc anaphylactique : crise d’asthme, urticaire généralisée, œdème de Quincke, rhinite, conjonctivite, vomissements ; mais la gravité du choc est due avant tout à une défaillance cardiaque, la pouls s’accélère, la tension chute. »

« Le vrai choc anaphylactique est exceptionnel et ce terme ne devrait être employé que pour les états de défaillance sévère avec chute importante de la tension artérielle. »

Il existe une situation particulière : l’anaphylaxie induite par l’exercice. Dans ce cas, la prise de l’aliment incriminé n’induit la réaction anaphylactique que si elle est suivie d’un effort physique dans les 2 à 4 heures suivant l’ingestion. Ce type d’anaphylaxie est caractérisé par un afflux sanguin (flush), principalement au visage, ou une urticaire associé à des symptômes respiratoires et/ou gastro-intestinaux, qui peuvent parfois précéder une faillite cardio-vasculaire. Cette affection est rarement observée : les allergies aux poissons, aux crustacés, au céleri et au froment ont été impliquées.

Le syndrome oral (oral allergy syndrome – OAS) :

Le syndrome oral (de Lessof) est dû au contact des allergènes alimentaires (essentiellement d’origine végétale) sur la muqueuse buccale provoquant prurit et œdème des lèvres, … et éventuellement une dysphagie. Le patient ressent un picotement au niveau du palais.

On le définit comme un ensemble de symptômes provoqués par exposition de la muqueuse oro-pharyngée à des allergènes alimentaires.

Tous les aliments peuvent provoquer ce syndrome, cependant, les fruits et légumes frais sont les plus couramment impliqués. Il peut aussi être associé à une pollinose, et plus particulièrement à l’allergie au pollen de bouleau ou d’armoise. Les symptômes tendent à être fréquemment plus sévères pendant et après la saison pollinique.

Les symptômes buccaux apparaissent quelques minutes après avoir consommé l’aliment responsable. Dans certains cas, d’autres organes que la bouche peuvent être atteints et ceci, 30 à 60 minutes après ingestion  de l’allergène.

Les aliments causant le plus fréquemment un syndrome oral sont : la pomme, les noix, la pêche, le fenouil, la cerise et le céleri.

Signes non reconnus de l’allergie alimentaire :

Exemples : migraines, troubles psychologiques, neuropathies, syndrome d’hyperkinésie, syndrome de fatigue chronique, dysurie, arthrite, maladies vasculaires auto-immunes…

   
© ciriha

Connexion